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16 mai 2007

Arcelor Mittal au Sénégal Le géant de la

Arcelor Mittal au Sénégal

Lakshmi Mittal

Le géant de la sidérurgie s’assure la disposition de mines de fer importantes.

Arcelor Mittal, le numéro un mondial de la sidérurgie, vient de signer divers accords avec l'État du Sénégal, en Afrique de l’Ouest, visant à développer des activités d'extraction de minerai de fer dans la région de Faleme, au sud-est du pays. Environ 2,2 milliards de dollars devraient être consacrés à ce projet. Les réserves totales de minerai de fer estimées, situées dans quatre sites distincts de la région de Faleme s'élèvent à environ 750 millions de tonnes et comprennent des gisements d'hématite et de magnétite.
Projet intégré d'activités minières, le complexe comprendra le développement de la mine, la construction d'un nouveau port près de Dakar, ainsi que le développement d'environ 750 km d'infrastructures ferroviaires pour relier la mine au port.

La mine devrait entrer en en production en 2011.
L’opération sera développée en plusieurs étapes pour finalement atteindre une capacité annuelle comprise entre 15 millions et 25 millions de tonnes. Arcelor Mittal devrait également étudier la possibilité de développer la production en aval, et donc de participer à l’élaboration d’une industrie sidérurgique au Sénégal.
« Nous sommes ravis d'avoir signé hier à Dakar ces accords fermes avec l'État du Sénégal et nous avons hâte de faire avancer cet important projet. Une fois mené à terme, le projet de Faleme constituera une source importante et compétitive pour l'approvisionnement de minerai de fer de nos sites européens. Ce projet représente une étape importante dans notre stratégie visant à faire de l'Afrique Occidentale un pôle majeur d'approvisionnement en minerai de fer pour nos sites sidérurgiques dans le monde entier. Nous sommes convaincus que le Sénégal s'avérera être un emplacement stratégique pour étendre notre présence actuelle sur les marchés en essor de l'Afrique Occidentale » a déclaré Lakshmi N. Mittal, Président et directeur exécutif d'Arcelor Mittal.
Cette décision correspond bien à la volonté du groupe de s’assurer une certaine indépendance en matière d’approvisionnements en minerai de fer face à l’oligopole constitué par les trois mineurs géants – CVRD, BHP Billiton et Rio Tinto –  qui en cinq hausses annuelles successives ont fait grimper la valeur du minerai de fer de 189 %. Une politique bien différente de celle d’Arcelor qui s’était défait de ses mines de fer pour se consacrer à son métier de sidérurgiste. Le géant de l'acier avait déjà signé un accord en 2005 avec le Liberia afin d’avoir accès à ses gisements miniers. Ce contrat, signé avec l’ancien gouvernement du pays avait du être renégociée avec la nouvelle présidente du pays, Ellen Johnson Sirleaf.
En Inde par contre, Arcelor Mittal peine toujours à s’assurer le contrôle des mines de fer nécessaires à l’approvisionnement de l’aciérie de 12 millions de tonnes de capacité qu’il envisage de construire au Jharkhand. Devant les difficultés pour prendre le contrôle des mines de Chiriya, convoitées par un sidérurgiste d’Etat indien SAI, Arcelor Mittal étudie des alternatives, en particulier le gisement de Barajamda, situé dans l’Est de l’Etat et qui recèle  des réserves supérieures aux 600 millions de tonnes de minerais nécessaires.

Daneil Krajka (source :www.usinenouvelle.com).

Quelles peuvent bien etre les consequences d`un tel projet pour ce pays? Ce mastodonte ferreux et friand de metal va t-il transformer les decideurs senegalais , comme le font la plupart des multinationales dans les pays en voie de developpement, en beni oui oui? LaKshmi Mittal lui, en tant que robinet presque inepuisable, parle une langue acceptée par tous et compris meme par les analphabetes, le dollars. C èst certain que face à 2,2 milliards de dollars d ìnvestissements, y en a qui sont pret a renier leur propres enfants. Cependant  le Senegal  saura t`il  profiter de cette venue prochaine pour enfin se lancer ?

De toute facon une bonne strategie de negociation des autorites senegalaises peut ouvrir le chemin à des opportunites non negligeables (immense meme ! d autant plus que Lakshmi a decidé de faire du Senegal sa base en Afrique de l Ouest) et si c est menée avec lucidité et fermeté , pourra eventuellement eviter le pire aux populations.

Soit il le transforme en bouillie de fer , soit il en fait un pays competitif. Donc le risque controlé doit etre de rigueur.

La balle est dans le camps des autorites et des ONG (environnement , droits de l`Homme,...qui , par ailleurs doivent s`immiscer des à present dans le debat ...les politiciens sont parfois soumis à des forces externes irresistibles! qui font qu`ils peuvent etre momentanement aveugle!). Une veille constante et des actions proactives doivent etre de mise.

Affaire a suivre de pres!!!

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